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L’extra-financier au secours de la valeur financière de l’entreprise

L’extra-financier au secours de la valeur financière de l’entreprise

La performance extra-financière peut constituer un atout pour une entreprise en situation de non-performance financière. L’affirmation peut à première vue paraître contre-intuitive. Les entreprises et groupes sous-performants financièrement ont en effet tendance à faire l’objet d’un pilotage en mode survie, un court-termisme a priori peu compatible avec le temps plus long de la performance extra-financière. Pourtant, les considérations ESG jouent un rôle croissant dans les situations de redressement financier.

La performance extra-financière peut être un levier pour les entreprises en situation de non-performance financière

La pertinence des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour une entreprise en situation de non-performance financière n’est pas entièrement nouvelle. Par exemple, l’annonce et l’explication des plans de retournement, que ce soit par les managers ou les conseils de l’entreprise, invoquent la plupart du temps des arguments non financiers pour emporter l’adhésion. En soutien au business case financier, sont notamment mis en avant la sauvegarde de l’emploi ou l’utilité sociale de l’activité, les bénéfices pour la communauté ou la contribution à la souveraineté nationale ou européenne.

L’ESG devient de plus en plus un avantage lors de la levée de capitaux, étape quasi-obligée pour les groupes en phase de redressement. Nous le constatons au quotidien dans notre activité de business recovery : le dénouement de la grande majorité de nos missions passe soit par l’arrivée d’un nouvel actionnaire, soit par une réorganisation du bilan, soit a minima par un refinancement. Or, les investisseurs sont de plus en plus sélectifs et font de l’ESG et de la RSE des critères discriminants :

  • discrimination négative via l’exclusion de secteurs du mandat de certains investisseurs, par exemple ;
  • discrimination positive via les fonds labellisés ESG, les green bonds, etc…

In fine, nous constatons que les activités sous-performantes mais qui peuvent démontrer leur durabilité et sont bien gouvernées ont plus de chance d’intéresser des investisseurs.

Enfin, les dispositifs d’investissement publics mis à disposition (entre autres) des entreprises en retournement sont eux aussi orientés en faveur des émetteurs engagés sur les questions ESG et/ou perçus comme contribuant à la transition énergétique.

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